Le Nouveau-Brunswick a fait beaucoup de progrès depuis qu’il a souligné la Semaine de sensibilisation à la situation des personnes handicapées pour la première fois en 1987. Cependant, il reste encore beaucoup à faire.
C’est le message que le vice-président aux Services généraux de Travail sécuritaire NB, Tim Petersen, a transmis aux employés et au public lors du défi annuel « Marche et roule », qui a eu lieu le 1er juin au Centre de rééducation de Travail sécuritaire NB.
Petersen a indiqué qu’il faut changer la perception courante de ce qui constitue une incapacité.
« J’étais surpris d’apprendre que le Nouveau-Brunswick présente le deuxième taux le plus élevé d’incapacité au Canada, soit 16,4 %. C’est parce que les incapacités ne sont pas toujours évidentes. De nombreuses incapacités, qu’elles soient mentales, sensorielles, neurologiques ou physiques, ne sont pas visibles. »
Les incapacités peuvent comprendre entre autres la perte d’audition, les troubles d’apprentissage, les troubles anxieux et les troubles de la douleur physique, comme la fibromyalgie.
Le défi « Marche et roule » donne l’occasion aux participants de se mettre à la place des autres en parcourant, à pied ou en fauteuil roulant, une distance de un kilomètre pour avoir un aperçu de ce que c’est que de vivre avec une incapacité.
L’expérience a été une véritable prise de conscience pour les étudiants d’été qui ont participé à l’activité. Le stagiaire en ergothérapie au Programme de rétablissement, Brandon Sloot, a pu constater la force du haut du corps qui était nécessaire pour se déplacer efficacement en fauteuil roulant.
« L’activité m’a vraiment fait voir les défis auxquels une personne dans un fauteuil roulant fait face chaque jour. Un simple bord de trottoir peut devenir un obstacle presque insurmontable. »
Selon une étudiante d’été au Service de la conformité et de l’examen des règlements, Kendra English, l’expérience a été enrichissante.
« L’activité encourage à faire preuve d’empathie et à voir les choses sous un angle nouveau en amenant à se demander si un bâtiment ou un autre endroit public est vraiment accessible à tous. »
M. Petersen affirme qu’il trouve encourageant que les jeunes veulent parler d’obstacles à l’inclusion et à l’accessibilité à leur âge.
« Le but est d’avoir un Nouveau-Brunswick inclusif où tous peuvent jouir d’occasions égales pour réussir dans leur lieu de travail et leur communauté. Si nous faisons du dialogue une priorité au lieu d’une pensée après coup, nous serons beaucoup plus près d’atteindre ce but. »