Ma mère a reçu un diagnostic d’incapacité quand j’étais très jeune. Je me souviens des nombreux rendez-vous avec les médecins, des membres de ma famille qui parlaient à voix basse en discutant de ma mère et de la peur de l’inconnu. J’aurais tout donné pour aider ma mère à guérir.
Surtout, je me souviens de toutes les personnes qui l’ont aidée. Ma mère était une infirmière bienveillante et compétente qui était passionnée par son travail. Heureusement, son lieu de travail était un excellent exemple d’une culture positive de retour au travail. Je suis reconnaissante du fait que ses employeurs ont apporté des modifications et adaptations créatives à son poste. Ils l’ont permis de demeurer sur le marché du travail aussi longtemps que possible.
Pendant près de 10 ans, ma mère a donné à son employeur le meilleur d’elle-même chaque jour en tant qu’employée dévouée occupant un travail modifié. Pour ma mère, le travail était une façon d’être reconnue pour ses compétences et ses capacités. Il assurait une structure et une continuité dans sa vie, ainsi qu’un sens d’appartenance. De plus, son travail lui permettait de satisfaire son désir d’aider les autres tout en se faisant vivre et faisant vivre ses enfants.
À titre de présidente du conseil d’administration par intérim de Travail sécuritaire NB et directrice générale de Capacité Nouveau-Brunswick, un organisme qui travaille avec des personnes atteintes de troubles de mobilité, le thème de la Semaine de sensibilisation à la situation des personnes handicapées de cette année, « Occasions égales pour tous », trouve un écho en moi. Le Nouveau-Brunswick présente le deuxième taux le plus élevé d’incapacité au Canada, soit 16,4 %. Les personnes atteintes d’une incapacité représentent une source de main-d’œuvre inutilisée : le taux d’emploi chez ce groupe est nettement moins élevé que la moyenne provinciale.
Je suis fière de faire partie d’organismes qui prennent le temps de souligner la Semaine, de réfléchir à ses réalisations et de reconnaître où il y a encore des changements à apporter. L’une des principales raisons d’être de Travail sécuritaire NB est d’aider les travailleurs blessés à obtenir les soins, l’appui et les services dont ils ont besoin pour retourner au travail de façon sécuritaire. L’organisme sait qu’il faut établir de bons partenariats et de bonnes communications avec les travailleurs, les employeurs et les professionnels de la santé. Aider les travailleurs à accéder aux soins et aux services de réadaptation dont ils ont besoin tout en offrant aux employeurs l’accès à de l’éducation, de la formation et des outils efficaces relativement aux modifications au travail et aux mesures d’adaptation sont des priorités pour lui à mesure que nous travaillons pour assurer que le régime est durable.
La Semaine a pour but de rehausser la sensibilisation du grand public au sujet des obstacles qui empêchent les Néo-Brunswickois ayant une invalidité de participer pleinement et en toute égalité à tous les aspects de leur communauté. Du 27 mai au 2 juin 2018, je vous invite à prendre le temps de réfléchir à ce que nous pouvons faire pour éliminer ces obstacles et faire du retour au travail la pierre angulaire de la culture de travail au Nouveau-Brunswick.
Haley Flaro
Présidente du conseil d’administration par intérim, Travail sécuritaire NB