ASSURER UN RÉTABLISSEMENT EFFICACE

Utiliser efficacement toutes les ressources en soins de santé disponibles lorsque la réadaptation est nécessaire afin que le travailleur blessé puisse retourner au travail en toute sécurité dès que possible

Bien que notre but soit de prévenir les blessures au travail, lorsque des blessures surviennent, nous devons aider les travailleurs à se rétablir et à retourner au travail en toute sécurité le plus tôt possible. Des pratiques de retour au travail efficaces ainsi que des soins médicaux rapides et appropriés sont essentiels pour assurer que les travailleurs retournent au travail de façon sécuritaire après une maladie ou une blessure.

Nous savons que le travail fait partie du rétablissement, et qu’il favorise le mieux-être et la guérison. Travail sécuritaire NB assure les liens entre les travailleurs et un réseau de soins, qui comprend des spécialistes médicaux, afin d’assurer que les travailleurs obtiennent des traitements et l’appui dont ils ont besoin sans délai. Notre philosophie par rapport au rétablissement est axée sur ce que le travailleur peut faire, et non sur ce qu’il ne peut pas faire.

L’une de nos priorités en 2018 était de trouver de nouvelles façons de satisfaire aux besoins en matière de rétablissement de tous les travailleurs.

En 2018, nous avons déployé des efforts pour mieux comprendre où se trouvaient les inefficacités au sein de nos processus et nous avons ciblé des améliorations pour nous aider à travailler plus rapidement et efficacement. Nous avons ainsi pu réduire de trois jours le délai de traitement d’une réclamation. Les clients ont donc pu obtenir des traitements et recevoir des prestations pour perte de gains plus rapidement. Nous avons également mis en œuvre des critères de triage pour prendre des décisions sur des réclamations dans le cadre des programmes de gestion des blessures au dos et à l’épaule afin de permettre aux clients d’avoir accès à des traitements plus rapidement.

Nous savions déjà que le Centre de rééducation de Travail sécuritaire NB faisait une différence dans la vie des travailleurs qui y étaient admis et qui travaillaient avec nos équipes multidisciplinaires. Toutefois, la longue période d’attente a représenté un défi. En 2018, nous avons réussi à faire passer la période d’attente de 44 jours à 10 en ciblant mieux et en simplifiant nos pratiques relatives à la gestion de cas, aux soins cliniques et à l’admission. Maintenant, plus de clients peuvent accéder rapidement aux services de réadaptation offerts au Centre.

Le renvoi direct en physiothérapie est une stratégie qui peut accélérer le rétablissement d’un travailleur. Un plus grand nombre d’employeurs ont participé au programme en 2018. Dans le cadre du programme, un employeur peut adresser des employés directement en vue de traitements de physiothérapie, même avant que Travail sécuritaire NB ne prenne de décision sur leur réclamation. Nous cherchons à atteindre plus d’employeurs dans le cadre du programme en 2019.

Malgré ces réalisations, nous avons encore du travail à faire pour régler le problème de l’augmentation de la durée des réclamations et appuyer le retour au travail des travailleurs. Comme nous avons pu le constater en examinant les réclamations avec interruption de travail de plus longue durée, le fait d’être absent du travail pendant une période prolongée n’est pas bon pour le travailleur, sa famille, l’employeur ou l’économie de la province. Puisque nous savons à quel point le travail est avantageux pour le rétablissement, nous cherchons continuellement à améliorer les résultats par rapport au retour au travail et à réduire la durée des réclamations.

 

TRAVAILLEURS NÉO-BRUNSWICKOIS QUI SONT RETOURNÉS AU TRAVAIL DANS UN DÉLAI DE 2 ANS

Nous sommes engagés à améliorer continuellement nos services et les résultats par rapport au rétablissement des clients, et nous gardons ainsi des statistiques à des fins de comparaison. Nous avons constaté que le nombre de clients qui retournent au travail n’a pas cessé de diminuer depuis 2015, et nous sommes engagés à faire en sorte que plus de travailleurs retournent au travail plus rapidement.

Pour bien établir notre niveau de référence et avoir une meilleure idée d’où nous nous situons, nous comparons nos chiffres avec ceux des autres provinces et territoires. Un total de 91 % des travailleurs néo-brunswickois sont retournés au travail dans un délai de 2 ans, comparativement à 99 % pour la Colombie-Britannique, le Manitoba et la Saskatchewan, qui ont le pourcentage de retours au travail le plus élevé. Nous tentons d’atteindre cet objectif ambitieux.

Des conséquences non désirées de modifications législatives apportées en 2015 ont eu un effet sur nos résultats par rapport aux retours au travail. Nous sommes heureux que le gouvernement du Nouveau-Brunswick ait modifié la législation pertinente en décembre 2018, et nous prévoyons que la tendance sera renversée au cours des prochaines années.

  

 

DURÉE DES RÉCLAMATIONS

La durée des réclamations fermées a augmenté de façon continue depuis 2015. Nous pouvons améliorer de beaucoup la durée de nos réclamations. En 2018, la durée moyenne de nos réclamations fermées était de 112 jours. En 2017, la durée moyenne des provinces et territoires qui avaient les meilleurs résultats par rapport au retour au travail était d’environ 34 jours, avec le Manitoba ayant une moyenne de 34,26 jours.

Toutes les parties, c’est-à-dire les travailleurs, les employeurs, les professionnels de la santé et Travail sécuritaire NB, doivent être pleinement engagées pour renverser cette tendance afin de faire en sorte que le Nouveau-Brunswick soit parmi les provinces qui ont les meilleurs résultats par rapport au retour au travail.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

DÉLAI ENTRE LA BLESSURE SUBIE AU TRAVAIL ET L’INSCRIPTION DE LA RÉCLAMATION

L’accès rapide aux traitements et aux services de réadaptation est une priorité afin d’assurer le rétablissement. Pour que les travailleurs blessés puissent recevoir les traitements et les services dont ils ont besoin, les employeurs, les travailleurs et la communauté médicale doivent déclarer l’accident à Travail sécuritaire NB et lui fournir les renseignements nécessaires aussi rapidement que possible. Nous examinons des façons d’aider ces intervenants à déclarer plus rapidement les accidents, et ce, dans l’intérêt du travailleur blessé et de son rétablissement.

En 2017, l’Alberta était la province qui comptait le moins de jours entre la blessure subie au travail et l’inscription de la réclamation, soit 3,5 jours.

 

 

 

 

 

 

 

 

DÉLAI ENTRE L’INSCRIPTION DE LA RÉCLAMATION ET LE PREMIER PAIEMENT

Lorsqu’un travailleur subit une blessure au travail, il doit faire face à de nombreux nouveaux facteurs de stress, dont sa sécurité financière. Il importe d’assurer qu’il reçoit des prestations pour perte de gains sans délai afin qu’il n’ait pas à s’inquiéter et puisse se concentrer sur son rétablissement. Au cours des dernières années, le nombre de jours avant qu’un travailleur blessé reçoive un paiement a augmenté. Cette augmentation est en partie attribuable à des retards dans la prise de décision. Un examen du processus de prise de décision est prévu en 2019. En 2017, le Manitoba était la province qui comptait le moins de jours entre l’inscription de la réclamation et le premier paiement, soit 19 jours.

 

 

 

 

COÛT MOYEN DES PRESTATIONS PAR RÉCLAMATION AVEC INTERRUPTION DE TRAVAIL

Le coût des réclamations augmente puisque la durée des réclamations est plus longue. Le coût moyen par réclamation avec interruption de travail est passé de 37 884 $ en 2017 à 44 344 $ en 2018.

Le tableau plus bas indique les coûts des réclamations avec interruption de travail en milliers de dollars pour chaque province et territoire en 2017. Les coûts de réclamation du Nouveau-Brunswick étaient les plus élevés au Canada. Nous prévoyons qu’ils diminueront grâce à la première phase des modifications législatives mises en œuvre récemment. D’autres modifications législatives sont prévues en 2019.

À la suite de modifications législatives en 2015, les coûts de réclamation moyens ont augmenté de 48 % de 2014 à 2018. Il s’agit d’une augmentation considérable.

Source : Rapport détaillé sur les mesures statistiques clés (MSC) – 2017, Association des commissions des accidents du travail du Canada

Le fait de demeurer actif et productif, et de maintenir un lien avec le lieu de travail peut aider les travailleurs blessés à se rétablir plus rapidement. Souvent, les plans de retour au travail qui ont le plus de succès sont ceux où le travailleur demeure au travail ou ne s’absente du travail que pour une très courte période. Aider un travailleur blessé à retourner au travail est également bon pour les affaires. Cela peut réduire les coûts de réclamation et par la suite, les taux de cotisation. Nous savons que le retour au travail rapide et sécuritaire est avantageux, mais nos statistiques démontrent clairement qu’il existe de nombreuses possibilités d’amélioration.

Pour améliorer nos statistiques, nous nous penchons sur le temps que nous mettons à prendre une décision sur une réclamation, et les façons dont nous pouvons aider les travailleurs et les employeurs à signaler une blessure et remplir les formulaires nécessaires aussi rapidement que possible. Nous devons trouver une façon d’accélérer le processus de prise de décision une fois que nous avons reçu les renseignements nécessaires afin d’assurer un accès rapide aux traitements. Nous savons qu’il n’y a pas uniquement l’accès au bon traitement qui est essentiel, mais également l’accès au traitement dispensé par le bon fournisseur au bon moment. Pour éliminer les obstacles à la réadaptation, nous devons travailler de près avec la communauté médicale. Nous devons également collaborer étroitement avec les employeurs relativement aux tâches modifiées et élaborer des programmes de retour graduel au travail pour les travailleurs dans le cadre de leur rétablissement.

Il s’agit d’un grand défi, mais heureusement, certains de nos homologues ont tracé la voie à suivre. L’une des principales différences entre le Nouveau-Brunswick et les provinces ayant les meilleurs résultats par rapport au retour au travail est que la législation de ces provinces définit clairement les obligations relatives au retour au travail et fournit des incitations à s’y conformer. Cette obligation législative de procéder à une adaptation raisonnable exige que l’employeur offre des mesures d’adaptation au travailleur et qu’il appuie son programme de retour au travail. Elle peut également prévoir des tâches modifiées, des heures réduites pendant le rétablissement ou de la technologie pour aider le travailleur à effectuer des tâches. Le travailleur est tout aussi responsable de la réussite de son programme de retour au travail et la législation précise clairement les attentes à cet égard. Les obligations législatives des employeurs et des travailleurs incitent le retour au travail, produisent de meilleures résultats par rapport au retour au travail pour les employeurs et les travailleurs, et favorisent une main-d’œuvre en santé et une prospérité économique.

 

COMPARAISON DES PRESTATIONS AU CANADA

Nos recherches initiales indiquent qu’il est possible d’offrir des prestations généreuses aux travailleurs blessés tout en maintenant des taux de cotisation bas pour les employeurs. Le fait d’en apprendre davantage sur la législation de nos homologues, ainsi que sur leurs processus et politiques nous permet de mettre en œuvre des solutions bien éclairées afin d’améliorer le régime d’indemnisation des travailleurs pour les travailleurs et les employeurs du Nouveau-Brunswick.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Source : Rapport détaillé sur les mesures statistiques clés (MSC) – 2017, Association des commissions des accidents du travail du Canada

 

 

 

 

Source : Rapport détaillé sur les mesures statistiques clés (MSC) – 2017, Association des commissions des accidents du travail du Canada

 

 

Source : Rapport détaillé sur les mesures statistiques clés (MSC) – 2017, Association des commissions des accidents du travail du Canada

 

 

 

 

Source : Rapport détaillé sur les mesures statistiques clés (MSC) – 2017, Association des commissions des accidents du travail du Canada

 

 

 

 

 

 

 

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