Message du président
Travail sécuritaire NB a débuté 2019 sur une note positive, après que le gouvernement, fort d’un appui généralisé de tous les partis, a adopté une loi importante le 20 décembre 2018. La loi en question comprenait une disposition attendue depuis longtemps pour les travailleurs blessés. Il s’agissait d’éliminer progressivement la période d’attente de trois jours non payée. La loi est aussi venue résoudre deux grands problèmes qui avaient fait augmenter considérablement le coût des réclamations des travailleurs au cours des quatre dernières années. On y stipule que notre conseil d’administration est le seul organisme autorisé à élaborer des politiques et que l’indemnisation des travailleurs n’est payable que pour les blessures survenant par le fait et à l’occasion de l’emploi. Parallèlement, le conseil a immédiatement annoncé que le taux de cotisation moyen pour 2019 de 2,92 $ par tranche de 100 $ des salaires allait être ramené à 2,65 $.
En 2019, le gouvernement a adopté trois autres lois, et ce, conformément aux recommandations du groupe de travail sur Travail sécuritaire NB, de la vérificatrice générale et de Travail sécuritaire NB, après avoir consulté les intervenants. Il est à remarquer que ces projets de loi consistaient avant tout à redresser certains aspects de la gouvernance, à améliorer la santé et la sécurité au travail en clarifiant les obligations des superviseurs, et à intégrer l’obligation d’offrir des mesures d’adaptation à la Loi sur les accidents du travail. Combinés aux piliers de notre plan stratégique, ces modifications législatives sont le fondement à partir duquel nous bâtissons notre avenir.
Ce n’est pas par accident que notre premier pilier stratégique est d’« établir une culture de “sécurité avant tout” ». En 2019, nous avons mis sur pied une équipe dont l’unique objectif était de sensibiliser les employeurs, les travailleurs et d’autres intervenants à l’importance du leadership et de la culture de sécurité. Nous avons constaté un vif intérêt pour la sécurité au travail chez tous les intervenants, auprès de qui nous avons mis l’accent sur les obligations et les responsabilités des employeurs, des superviseurs et des salariés en vertu de la Loi sur l’hygiène et la sécurité au travail. C’est pourquoi je suis ravi d’annoncer que le taux de blessures entraînant une interruption de travail en 2019 a atteint son niveau le plus bas en dix ans. Nous avons également constaté une réduction de 50 % du nombre total d’accidents mortels, qui est passé à 14, ainsi qu’une forte diminution des accidents mortels découlant d’une blessure aiguë, qui sont passés de 13 à 8 en une année. Cependant, ces 14 accidents mortels, quelle qu’en soit la cause, sont 14 accidents mortels de trop. Chacun aurait pu être évité. Cette amélioration sur un an ne constitue pas une tendance et nous sommes déterminés à continuer d’améliorer nos résultats jusqu’à ce que les accidents mortels aient complètement disparu.
Notre équipe de gestion des réclamations et de réadaptation a connu certains des changements les plus importants en 2019. Cette équipe, qui était organisée de manière géographique depuis de nombreuses années, est passée à une organisation selon la fonction. Ce changement visait à améliorer l’uniformité de nos processus et les services aux clients. Parallèlement, nous avons ajouté des membres à l’équipe de direction des Finances et de la Technologie de l’information pour lancer notre processus de transformation.
Nous avons vite compris que nous devions apporter des modifications importantes à notre plan initial de transformation. Notre Division de gestion des réclamations et de la réadaptation est celle qui a nécessité les investissements les plus importants. Elle n’a pas pu passer aussi rapidement que prévu à un nouveau système de gestion des réclamations. Nous avons investi dans un nouveau système financier avant d’intégrer un nouveau système de gestion des réclamations. Il a donc fallu reporter des cibles d’amélioration découlant des récentes recommandations de la vérificatrice générale.
Malgré les problèmes de systèmes, nous sommes restés concentrés sur l’amélioration des processus et la mise en œuvre des nouvelles mesures législatives. Nous avons ainsi obtenu des améliorations importantes dans plusieurs secteurs clés. Quand nous aurons fini d’investir dans la transformation, nous nous attaquerons à un but à plus long terme : offrir à nos clients un accès facile aux renseignements 24 heures sur 24. D’ici là, nous nous efforçons de fournir des renseignements complets et précis aux clients dès leur premier appel. J’ai été ravi que notre Unité d’information a relevé ce défi cette année pour atteindre un taux de résolution au premier appel de 72 %, soit plus du double du taux de 2017.
L’accent que nous avons mis sur un retour rapide au travail en toute sécurité a également occasionné une amélioration par rapport à l’année précédente. Comparativement à 2018, 6 % plus de travailleurs sont retournés au travail dans les 26 semaines après leur accident et 2 % de plus sont retournés au travail après deux ans. Le retour au travail en toute sécurité est un élément essentiel de la réadaptation, et, bien qu’il nous reste du travail à faire, nous nous retrouvons maintenant en milieu de peloton par rapport aux autres provinces.
Le délai d’envoi du premier chèque est l’un des points que nous n’avons pas réussi à améliorer en 2019. Nous avons même pris du retard à cet égard. Il s’agit d’un paramètre d’une grande importance car la continuité du revenu est indispensable à tous les travailleurs blessés. Ces retards sont inacceptables et nous travaillerons d’arrache-pied en 2020 pour renverser rapidement la situation.
Sur le plan financier, nous avons vu la courbe des coûts s’aplatir et commencer à diminuer au cours des six premiers mois de 2019. Bien que l’importance de la baisse soit modeste, le fait que les coûts diminuent après trois années d’augmentation continue est une réussite en soi. Ce changement de tendance a permis au conseil d’administration d’annoncer une réduction moyenne de 9,4 % des taux de cotisation en 2020. Pendant le reste de l’année, nous avons observé une diminution continue des coûts et un marché boursier fort. Les frais engagés au titre des réclamations des employeurs cotisés ont terminé l’année en baisse de 10 millions de dollars par rapport à 2018, les engagements futurs ont diminué de 71 millions de dollars et le revenu de placement a dépassé 184 millions de dollars. Le revenu net a augmenté de 580 millions de dollars d’un exercice à l’autre. Dans l’ensemble, notre niveau de capitalisation s’est amélioré de 30 %, pour s’élever à 105 % à la fin de l’exercice. Ces tendances positives s’annoncent bien pour les coûts en 2020.
Au moment où je rédige ce message, je suis à mi-chemin de mon mandat à titre de président et chef de la direction. Je suis très fier de mon équipe et de ce qu’elle a accompli jusqu’ici, bien qu’il nous reste encore beaucoup à faire. Voilà maintenant quelques mois que nous faisons face à la pandémie de la COVID-19 et la plupart des employés de Travail sécuritaire NB sont passés au travail à partir de la maison. Ce que nous pensions au départ être un changement très difficile a plutôt donné lieu à de nouvelles possibilités et à des innovations. Nous pensons différemment. Nous voyons les défis d’un nouvel œil. Nous cherchons de meilleures façons de servir nos clients, qui sont confrontés à des problèmes similaires. J’envisage les deux ans et demi à venir avec un optimisme accru, en pensant à tout ce que nous pouvons accomplir de plus que ce que nous avions prévu. J’ai hâte de vivre cette aventure avec vous.
Douglas Jones