Établir une culture de « sécurité avant tout »

Téléchargez la version PDF

Protéger la santé et la sécurité des Néo-Brunswickois par le biais d’initiatives de leadership et de prévention

Nous avons une vision d’assurer la sécurité et la santé des personnes au travail. Cette vision oriente et appuie tout ce que nous faisons. Nous sommes pleinement engagés à faire en sorte que tous les Néo-Brunswickois rentrent à la maison sains et saufs à la fin de la journée.

Pour les travailleurs et leur famille, une culture de « sécurité avant tout » veut dire qu’ils peuvent continuer de jouir d’une bonne qualité de vie. Bien qu’une bonne qualité de vie soit subjective, elle peut vouloir dire entre autres continuer à travailler et à effectuer des activités de loisirs, éducatives et en famille. Pour les entreprises, une culture de « sécurité avant tout » englobe plus que la sécurité. Elle favorise la confiance des employés et leur maintien en poste; l’engagement des employés; les comportements organisationnels; et même la productivité.

Une restructuration organisationnelle de Travail sécuritaire NB a eu lieu pour mieux servir les intervenants aujourd’hui et à l’avenir. Cette restructuration a donné lieu à la création d’un nouveau poste de direction important, soit celui de vice-président à la Prévention. Une personne était déjà chargée de la prévention, de la prise de décision et des services de réadaptation, mais nous reconnaissions que la prévention était suffisamment importante pour être un volet indépendant. Tim Petersen a été nommé au poste de vice-président à la Prévention. L’exercice de 2019 était sa première année complète à la tête de la nouvelle division, et lui et ses employés ont contribué à améliorer la santé et la sécurité de la province.

Le fait de mettre l’accent sur la prévention motive non seulement le vice-président, mais également chaque employé de la Division de la prévention. En mettant l’accent uniquement sur la prévention, l’équipe peut mieux mettre en œuvre des programmes et des processus axés sur une culture de « sécurité avant tout », c’est-à-dire une culture engagée à éliminer les blessures subies au travail et les maladies professionnelles.

La réduction du taux de blessures ne se produit pas par hasard. Il faut des efforts collectifs et la collaboration de tous les intervenants. Puisque le taux de blessures est l’un des indicateurs les plus concrets de la sécurité au travail, Travail sécuritaire NB a été heureux de constater une diminution du taux de blessures en 2019. Le taux s’est chiffré à 1,5, soit une réduction de 12,4 % par rapport à 1,7 en 2018. Il s’agit du taux le moins élevé en 10 ans, et nous remercions les travailleurs, les employeurs, les syndicats, le gouvernement et les associations de sécurité de la province qui ont travaillé fort pour atteindre ces résultats.

Bien que le taux de blessures pour les employeurs tenus personnellement responsables, qui sont surtout des ministères et organismes gouvernementaux, continue à être plus élevé que celui des employeurs cotisés, Travail sécuritaire NB a été particulièrement heureux de constater une diminution de 18 % chez ce groupe. Cette diminution est en grande partie attribuable à une réduction de presque 27 % dans le secteur des soins de santé et assistance sociale.

En 2018, de concert avec la province du Nouveau- Brunswick, Travail sécuritaire NB a commencé à offrir une formation en santé et en sécurité aux superviseurs du groupe d’employeurs tenus personnellement responsables. Nous avons offert une formation à 365 superviseurs et en 2019, nous avons élargi la formation pour inclure les cadres intermédiaires, ce qui a représenté 316 employés du gouvernement supplémentaires. Nous croyons que cette formation pour les superviseurs a beaucoup contribué à la réduction du taux de blessures chez les employeurs tenus personnellement responsables. Le projet de loi 26 adopté en décembre 2019 précisait les obligations et les responsabilités des superviseurs et confirmait davantage la nécessité de cette formation en vertu de la Loi sur l’hygiène et la sécurité au travail. Les employeurs cotisés des secteurs de la construction et du commerce de détail ont connu une réduction particulièrement importante de leur nombre de blessures avec interruption de travail, soit 29 % et 13 % respectivement.

Nous remercions les travailleurs néo-brunswickois de leurs efforts en vue de réduire le nombre de blessures, et nous promettons de continuer à faire des progrès et de travailler encore plus fort avec les travailleurs et les employeurs de la province afin de réduire davantage la fréquence en appliquant les modifications législatives qui sont entrées en vigueur en 2019.

Accidents mortels découlant d’une blessure aiguë
Il est difficile de dire que nous sommes heureux que le nombre d’accidents mortels découlant d’une blessure aiguë soit passé de 13 en 2018 à 8 en 2019. Nous ne serons réellement heureux que lorsque ce chiffre sera zéro.

Depuis 2009, neuf Néo-Brunswickois en moyenne sont morts chaque année de blessures aiguës évitables. Cette tendance est décourageante et inacceptable. Nous espérons que les modifications législatives qui mettent l’accent sur le rôle du superviseur pour assurer la santé et la sécurité de ses employés et qui prévoient des pénalités aux employeurs qui ne se conforment pas à la législation en matière d’hygiène et de sécurité au travail aideront à renverser cette tendance.

Nous devons tous être déterminés à faire en sorte que tous les travailleurs néo brunswickois rentrent à la maison sains et saufs à la fin de chaque quart.

Maladies professionnelles
Les maladies professionnelles sont causées par une exposition à un danger pour la santé au lieu de travail. Elles apparaissent habituellement de façon graduelle et sont souvent diagnostiquées de nombreuses années après l’exposition initiale.

En 2019, six Néo-Brunswickois ont perdu la vie par suite d’une maladie professionnelle. La plupart de ces décès étaient liés à une exposition à l’amiante. Il s’agit d’une diminution comparativement à 15 décès en 2018.

Bien que de nombreuses mesures aient été mises en œuvre il y a plusieurs années, voire des décennies, afin de prévenir les maladies professionnelles, nous constatons toujours de nombreux décès en raison de la longue période de latence de ces maladies. Nous travaillons actuellement avec le gouvernement afin de mettre à jour la législation en matière d’hygiène du travail en espérant aider à prévenir de nouvelles maladies professionnelles.

Indice de santé et de sécurité
Pour continuer à établir une culture de « sécurité avant tout » et à viser une amélioration continue, nous devons d’abord comprendre exactement ce qui doit être amélioré dans la culture de sécurité actuelle des lieux de travail néo-brunswickois. C’est pourquoi nous avons adopté l’indice de santé et de sécurité de la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT) de l’Ontario. Il s’agit d’une mesure simple qui regroupe de multiples indicateurs de rendement en santé et en sécurité en une seule mesure fondée sur les preuves. Plutôt que de mesurer la santé et la sécurité de lieux de travail particuliers, l’indice mesure le rendement global en santé et en sécurité de toute la province au moyen d’une mesure unique et simple. Cette mesure, ou note, sensibilisera le public et aidera Travail sécuritaire NB et les lieux de travail de la province à axer leurs efforts et ressources de santé et de sécurité.

Le sondage pour déterminer l’indice de santé et de sécurité examine la prévention, l’habilitation des travailleurs, l’exécution des lois, la sensibilisation à la sécurité au travail, la culture de l’entreprise et les lésions. Les résultats sont calculés selon l’âge, le sexe et la région. Les gens qui se sentent habilités au travail et le nombre moins élevé de réclamations pour une lésion grave a eu l’effet positif le plus important sur l’indice. Le temps qu’il faille à certaines personnes pour retourner travailler et le total des lésions ont eu un effet négatif sur les résultats de la plupart des industries.

En 2019, nous avons établi des points de référence pour ensuite commencer à recueillir des indicateurs de rendement. À compter de 2020, nous commencerons à évaluer le rendement en fonction des points de référence et rendrons compte des changements graduels positifs ou négatifs.

Amélioration de la législation en matière de sécurité – Législation nouvelle et modifiée en 2019
Législation nouvelle et modifiée en 2019. Les modifications apportées à la Loi sur l’hygiène et la sécurité au travail en 2019 ont permis à Travail sécuritaire NB de poursuivre ses efforts en vue d’établir une culture de « sécurité avant tout » et de protéger les employés d’une plus grande gamme de dangers. Plusieurs de ces modifications législatives découlaient directement de recommandations du groupe de travail et soulignaient l’importance du leadership dans l’établissement d’un lieu de travail sain et sécuritaire.

Un lieu de travail sain et sécuritaire doit être respectueux. Le 1er avril, de nouvelles mesures législatives sont entrées en vigueur afin d’assurer que les lieux de travail de la province sont exempts de violence et de harcèlement. Selon ces mesures législatives, tous les employeurs doivent rédiger et mettre en œuvre un code de directives pratiques pour prévenir le harcèlement en milieu de travail. Ils doivent également effectuer une évaluation du risque pour déterminer la probabilité que la violence ne survienne à leur lieu de travail. Une fois l’évaluation du risque terminée, plusieurs critères déterminent si un employeur doit également rédiger et mettre en œuvre un code de directives pratiques pour prévenir la violence.

Le harcèlement et la violence de tout genre sont inacceptables et ne peuvent être tolérés. Travail sécuritaire NB est engagé à assurer que tous les lieux de travail néo-brunswickois sont libres de harcèlement et de violence, et les nouvelles mesures législatives constituent une étape importante à cet égard. Ces mesures sont des précautions en matière de santé et de sécurité additionnelles que tous les lieux de travail devraient adopter. Nous sommes heureux qu’elles soient maintenant en vigueur.

Travail sécuritaire NB a lancé une vaste campagne de sensibilisation et d’éducation, et a créé plusieurs outils afin d’aider les employeurs à se conformer à la nouvelle législation, y compris des questions fréquemment posées et un guide pour élaborer des codes de directives pratiques, lequel comprenait plusieurs modèles et listes de contrôle.

Le projet de loi 27, mis en œuvre en juin 2019, assure que les employeurs reçoivent une copie de la Loi et de ses règlements lorsqu’ils s’inscrivent auprès de Travail sécuritaire NB. Nous espérons que les employeurs comprendront mieux leurs responsabilités envers leurs employés relativement à la santé et à la sécurité, et que les lieux de travail seront plus sécuritaires en général.

Des modifications législatives mises en œuvre en décembre par le biais du projet de loi 26 mettaient l’accent sur le rôle important des superviseurs relativement à la santé et à la sécurité au travail. Elles précisaient le rôle et les responsabilités des superviseurs pour assurer la sécurité de leurs équipes, ce qui a fait ressortir davantage l’importance de la culture de « sécurité en premier » au Nouveau-Brunswick. Plusieurs ressources ont été élaborées pour aider les superviseurs à comprendre leurs obligations et les appuyer dans leurs efforts afin d’assurer la sécurité de leurs lieux de travail et de leurs employés. Le projet de loi 26 prévoyait également une flexibilité en ce qui a trait à la formation des membres de comités mixtes d’hygiène et de sécurité, en permettant à des organismes externes et à des formateurs au sein d’entreprises d’offrir la formation à compter de janvier 2020. Puisque de nombreux organismes réputés et compétents peuvent offrir de la formation en santé et en sécurité, Travail sécuritaire NB ciblera davantage ses ressources et services afin de travailler plus près avec les lieux de travail de la province, offrant ainsi une meilleure valeur ainsi qu’un plus grand nombre de services et de programmes de sécurité personnalisés. 

Mesures législatives proposées
L’industrie de la pêche commerciale est depuis longtemps une composante essentielle de la structure sociale et économique de la province. Toutefois, elle est largement reconnue comme un secteur à risque élevé. Puisque les bateaux de pêche ne sont pas considérés comme un « lieu de travail » au Nouveau-Brunswick, Travail sécuritaire NB n’a pas l’autorité de faire respecter la législation en matière de santé et de sécurité à bord des bateaux de pêche. C’est pourquoi nous avons tenu de nombreuses consultations avec l’industrie sur les modifications proposées à la Loi sur l’hygiène et la sécurité au travail. Selon ces modifications, les bateaux de pêche seraient considérés comme des lieux de travail et il serait obligatoire de porter un vêtement de flottaison individuel ou un gilet de sauvetage à bord des bateaux. Nous avons rencontré plus de 15 différents groupes d’intervenants et avons tenu une consultation en ligne du 15 octobre au 31 décembre 2019. Un total de 87 % des personnes qui y ont participé ont indiqué que les bateaux de pêche devraient être considérés comme des lieux de travail.

Nous avons lancé une campagne de sensibilisation visant le port de vêtements de flottaison individuels et avons organisé des séances de formation sur les mesures à prendre en cas d’homme à la mer dans le sud-ouest de la province. D’autres séances sont prévues pour le nord de la province en 2020. Une vidéo des séances se trouve sur notre site Web. Les séances présentent divers scénarios avec un plongeur professionnel qui joue le rôle d’un membre de l’équipage tombé à la mer. On explique les outils et les techniques utilisées dans chaque situation. Nous avons également créé des affiches pour rappeler aux gens de porter leur vêtement de flottaison individuel. Elles figurent sur les bandes et les surfaces de  patinoires dans les communautés de pêcheurs de l’ensemble de la province.

Nous avons également consulté des intervenants sur des modifications législatives qui donneraient aux agents de santé et de sécurité de Travail sécuritaire NB l’autorité d’imposer des pénalités administratives dans les cas répétés de non-conformité à la Loi. Nous présenterons des recommandations en 2020. Nous sommes reconnaissants de l’appui général des employeurs et des travailleurs quant aux modifications proposées qui aideront à rendre les lieux de travail plus sécuritaires. 

Leadership en sécurité par le biais de l’éducation
L’éducation est indispensable pour établir une culture de « sécurité avant tout ». Nous croyons qu’il n’est jamais trop tôt pour commencer à sensibiliser les Néo-Brunswickois à la santé et à la sécurité. En 2019, nous avons accueilli des journées Sécurijour de Progressive AgricultureMD pour les élèves de la 4e à la 6e année à Petitcodiac, Bouctouche, Florenceville-Bristol et Saint John. Plus de 1 600 élèves ont participé aux journées, qui ont porté entre autres sur la sécurité en cas d’incendie, la sécurité des produits chimiques, la sécurité en bicyclette, la sensibilisation à la situation des personnes atteintes d’un handicap et l’équipement de protection individuelle.

La conférence annuelle sur la santé et la sécurité de Travail sécuritaire NB est un autre outil d’éducation important. Plus de 600 délégués ont pris part à la conférence en 2019, qui a eu lieu à Fredericton. Les ateliers ont porté sur des sujets tels que les nouvelles mesures législatives sur la violence et le harcèlement en milieu de travail; le leadership en sécurité; les meilleures pratiques en matière de retour au travail rapide et sécuritaire; la santé mentale et la résilience; ainsi que des sujets propres aux industries, comme les vibrations transmises aux mains et aux bras et la poussière de silice. Les conférenciers étaient hors pairs et nous avons reçu de nombreux commentaires très positifs. Malheureusement, la conférence n’aura pas lieu en 2020 vu les restrictions imposées en raison de la COVID-19. Toutefois, cela signifie que nous aurons plus de temps pour planifier une autre excellente conférence en 2021.

Conformité
En tant qu’organisme de réglementation, Travail sécuritaire NB assure la conformité à la Loi par le biais d’inspections de lieux de travail effectuées par des agents de santé et de sécurité. Une équipe distincte d’enquêteurs mène des enquêtes sur les accidents graves. Un total de 578 enquêtes ont été menées en 2019, dont 35 étaient pour des accidents graves, comme des accidents mortels, des fractures et des blessures nécessitant une admission à l’hôpital. Les plus graves infractions à la Loi entraînent souvent des poursuites. En 2019, un total de 12 poursuites pour diverses infractions ont donné lieu à des amendes s’élevant à 273 330 $. Les amendes maximales imposées ont augmenté de façon constante au cours des dernières années puisqu’on considère les infractions en matière de santé et de sécurité comme étant de moins en moins acceptables.

Les modifications législatives adoptées en décembre 2019 prolongeaient le délai pour mener une enquête sur tout incident. Travail sécuritaire NB peut maintenant entamer des poursuites jusqu’à deux ans après avoir été avisé de l’incident, ce qui lui donne suffisamment de temps pour mener les enquêtes, lesquelles sont devenues plus compliquées en général. Vous pouvez obtenir des détails sur les poursuites en matière de santé et de sécurité au travail sur le site Web de Travail sécuritaire NB. Vous n’avez qu’à cliquer sur « Politiques et lois », puis sur « Affaires portées devant la cour ».

Bien que la conformité soit un outil nécessaire, nous visons toujours la sensibilisation et l’éducation d’abord. Nous sommes heureux de la collaboration que nous avons reçue des employeurs, des travailleurs et des autres intervenants. Bien que nous ayons encore beaucoup de travail à faire, nous avons réalisé des progrès constants vers l’atteinte d’une culture de « sécurité avant tout » dans les lieux de travail de la province.

Faits saillants de 2019

 

 

Chaque année, des milliers de Canadiens de l’Atlantique subissent une blessure évitable. Parmi les blessés, plus de 15 000 sont hospitalisés et quelque 890 perdent la vie. En fait, les blessures évitables constituent la principale cause de décès chez les Canadiens âgés entre 1 et 34 ans. Travail sécuritaire NB a donc établi un partenariat avec ses homologues des autres provinces de l’Atlantique pour appuyer la campagne d’annonces télévisées Preventable. Nous savons que l’établissement d’une culture de sécurité avant tout veut dire que la sécurité dans tout ce que nous faisons doit être une habitude bien ancrée qui s’applique au-delà du lieu de travail.

Adam Kreek, un médailler d’or olympique, aventurier et entraîneur professionnel, a transmis des messages importants sur le leadership en s’inspirant du sport olympique, de ses aventures et de son expérience en entreprenariat lors de la séance plénière d’ouverture à la Conférence sur la santé et la sécurité 2019.

Amanda Lindhout a donné un témoignage très émouvant de survie et d’attitude optimale dans son livre à succès A House in the Sky. Elle a livré un témoignage inoubliable lors de la séance plénière de clôture à la Conférence sur la santé et la sécurité 2019, où elle a raconté que pendant ses 460 jours en captivité en Somalie, elle n’a pas perdu courage ni espoir face à l’adversité inimaginable et a trouvé des stratégies qui l’ont aidée à survivre. Elle a également parlé des difficultés subséquences d’une vie compliquée par le syndrome de stress post-traumatique et de stratégies d’adaptation pour renforcer la résilience.

 

Abonnez-vous à Cybernouvelles