Sujet : Les espaces clos : Reconnaître le danger | |
Date d’émission : Le 4 février 2011 | Date de révision : Le 2 mars 2023 |
Un espace clos est tout espace qui :
Les trois critères doivent s’appliquer pour qu’un espace soit considéré comme un espace clos.
Un espace clos n’est pas :
Environ 60 % des décès dans des espaces clos ont lieu parce qu’on a omis de tester la qualité de l’air et la présence d’oxygène. Plus de la moitié des personnes décédées dans des espaces clos sont décédées alors qu’elles tentaient de venir en aide à des collègues. Les espaces clos présentent quatre dangers principaux : manque ou trop grande quantité d’oxygène; incendie ou explosion; toxicité; et noyade dans des liquides ou des solides flottant librement.
En tant qu’employeur, vous devez vous assurer que vous, l’entrepreneur et le propriétaire du lieu de travail établissiez un code de directives pratiques pour l’espace clos avant que l’entrée ne soit permise. Le comité mixte d’hygiène et de sécurité, le délégué à l’hygiène et à la sécurité, le cas échéant, ou les salariés à défaut de comité ou de délégué sont consultés lorsque le code de directives pratiques est développé.
Les lois du Nouveau-Brunswick exigent qu’une personne compétente vérifie l’ouverture et effectue des tests d’atmosphère dans l’espace clos pour en vérifier le niveau d’oxygène ainsi que la présence de matières inflammables et de matières toxiques avant toute entrée. Ne vous fiez jamais à ce que vous voyez ou à ce que vous sentez : il vous est impossible de voir, de goûter ou de sentir la plupart des matières dangereuses, un manque ou une trop grande quantité d’oxygène. De plus, il vous sera impossible de retenir votre souffle jusqu’à votre sortie.
Si les résultats des tests indiquent que l’atmosphère peut être dangereuse ou inflammable, il faut alors en assurer la purge et la ventilation. La purge consiste à déplacer l’atmosphère existante au moyen d’air, d’azote, d’eau ou de vapeur. Il est également possible d’éliminer les polluants atmosphériques et de corriger les niveaux d’oxygène au moyen d’une ventilation mécanique.
Un entrant, qui pénètre dans un espace clos.
Un superviseur d’entrée, qui s’assure que les salariés qui participent aux travaux effectués en espace clos ont reçu une formation adéquate sur le code de directives pratiques et sur les procédures qui y sont énoncées avant l’entrée.
Un surveillant, qui est posté à tout moment à l’extérieur du point d’entrée ou de sortie de l’espace clos et surveille de façon continue les travaux effectués dans cet espace et près de celui-ci.
Un chef de l’équipe d’intervention d’urgence s’assure que des procédures d’intervention d’urgence sont en place et suivies par l’équipe d’intervention d’urgence.
Les travailleurs exposés aux risques dans un espace clos doivent se protéger en portant un équipement de protection. Dans un code écrit de directives pratiques, l’employeur, l’entrepreneur ou le propriétaire du lieu de travail doit préciser l’équipement à utiliser. L’employeur doit s’assurer que tout l’équipement de protection a été inspecté par une personne compétente, est en bon état de marche et que les travailleurs observent la législation en le portant. De plus, dans les cas déterminés par le code de directives pratiques, chaque entrant doit porter un harnais de sécurité fixé à une corde d’assurance attachée à un amarrage sécuritaire à l’extérieur de l’espace clos. Si l’orifice d’entrée est très petit, il peut être nécessaire de porter des poignets.
Il est souvent difficile de parler dans des espaces clos en raison du bruit, de la distance, de l’équipement de protection, de l’éclairage, etc. Pour assurer la communication entre les membres du personnel visés, il faut mettre en place des techniques et de l’équipement spéciaux, tels des postes émetteurs-récepteurs, des microphones, la signalisation manuelle et des drapeaux.
Toute entrée dans un espace clos doit se faire conformément au Règlement général 91-191 pris en vertu de la Loi sur l’hygiène et la sécurité au travail, Partie XVII – Espace clos, articles 262 à 262.092.