Les paragraphes qui suivent servent à vous aider à comprendre les exigences en matière d’examens audiométriques dans le cadre d’un code de directives pratiques pour la protection de l’ouïe. En vertu de la Partie V du Règlement général 91-191 pris en vertu de la Loi sur l’hygiène et la sécurité au travail, un code de directives pratiques pour la protection de l’ouïe est nécessaire lorsque les travailleurs sont exposés à des niveaux sonores dépassant la limite d’exposition admissible.
Limites d’exposition au bruit
Niveau d’exposition (dBA) | Durée de l’exposition |
80 | 24 heures |
82 | 16 heures |
85 | 8 heures |
88 | 4 heures |
91 | 2 heures |
94 | 1 heure |
97 | 30 minutes |
100 | 15 minutes |
103 | 7,5 minutes |
106 | 3,75 minutes |
109 | 1,88 minute |
112 | 0,94 minute |
115 et plus | 0 minute |
L’exposition au bruit dépassant les limites fixées peut entraîner une perte auditive. Pour obtenir de plus amples renseignements sur les directives de base en matière de bruit et les limites d’exposition professionnelle, consultez le site Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail.
Les examens audiométriques chez les travailleurs sont essentiels à la réussite du programme de protection de l’ouïe, car ils permettent de déterminer si les mesures de contrôle du bruit préviennent bien la perte auditive liée au travail. Comme la perte auditive liée au travail est progressive, les travailleurs ne remarquent souvent pas les changements dans leur capacité auditive avant que des dommages importants ne se soient produits. En comparant les résultats des examens audiométriques précédents, on peut dépister des changements précoces, ce qui permet la mise en place des mesures de protection appropriées pour prévenir d’autres dommages.
Si les travailleurs sont exposés à du bruit supérieur aux limites admissibles à un lieu de travail, l’employeur doit veiller à ce qu’un code de directives pratiques pour la protection de l’ouïe soit établi, ce qui comprend les exigences en matière d’examens auditifs.
Les travailleurs exposés à des niveaux sonores excessifs doivent subir des examens audiométriques. Les employeurs doivent déterminer ces travailleurs, y compris les travailleurs saisonniers et temporaires, au moyen d’une évaluation du bruit.
Tout travailleur exposé ou susceptible d’être exposé à du bruit excessif doit se conformer au code de directives pratiques en matière de protection de l’ouïe et subir à des examens audiométriques.
Lorsqu’un travailleur est exposé à du bruit excessif ou risque de l’être, il doit subir un audiogramme de référence dès que les circonstances le permettent, mais au plus tard six mois après le début de son emploi. Cette exigence s’applique également en cas de modification des activités ou des tâches d’un travailleur qui l’exposent au bruit. Des examens supplémentaires sont exigés au moins une fois tous les 24 mois après l’examen de référence si le travailleur continue son emploi chez son employeur. Les résultats des examens semi-annuels peuvent ensuite être comparés à l’audiogramme de référence pour vérifier les changements à l’audition.
Examen de référence : Pour éviter un déplacement temporaire du seuil pendant l’examen, le moment idéal pour effectuer un examen auditif de référence est avant le quart de travail ou après 14 heures de non-exposition à du bruit excessif. Si cela n’est pas possible, les travailleurs peuvent être examinés pendant leur quart de travail, à condition qu’ils portent des protecteurs auditifs au travail afin de réduire leur exposition au bruit.
Examens semi-annuels : Les examens semi-annuels devraient être effectués pendant le quart de travail (idéalement au tiers du quart), si possible, afin que les changements temporaires à l’audition puissent être notés. Cela permet de comparer les résultats aux résultats de référence afin de surveiller les changements à la capacité auditive, de repérer la perte auditive temporaire avant qu’elle ne devienne permanente, et de mettre en œuvre des mesures de contrôle correctives.
Oui, un audiologiste ou un administrateur agréé (voir la section « Qui effectue les examens audiométriques? » plus bas) peut examiner les travailleurs au lieu de travail, à condition que le lieu de l’examen ne dépasse pas les niveaux sonores ambiants maximaux admissibles qui pourraient masquer les tonalités utilisées pendant l’examen. Les employeurs qui ne sont pas certains du niveau sonore admissible doivent consulter une personne compétente qui pourra évaluer que la pièce est adéquate à l’aide de la norme Z107.6:16 (C2020) de l’Association canadienne de normalisation (CSA), intitulée « Examens audiométriques pour les programmes de prévention de la perte auditive », ou une norme qui assure une protection équivalente ou supérieure.
Les travailleurs peuvent également être examinés à un centre hors du lieu de travail ou mobile qui dispose généralement de cabines insonorisées permettant de mieux contrôler le bruit ambiant.
Lors d’un examen audiométrique, le travailleur est assis dans une cabine insonorisée ou dans une pièce appropriée et porte un casque d’écoute ou des bouchons d’oreilles. Le technicien en audiométrie envoie une série de sons à chaque oreille et le travailleur lui signale lorsqu’il entend un son. Ces réponses sont enregistrées sur un audiogramme qui montre à quel point un son doit être fort pour être à peine entendu à différentes fréquences.
Les premiers stades de la perte auditive due au bruit se manifestent par une perte des sons aigus. Au fur et à mesure que la perte auditive progresse, l’audiogramme montrera une perte à de nombreuses fréquences. Les travailleurs atteints d’une perte auditive avancée peuvent remarquer que la voix et les sons environnants sont étouffés.
Dans le cadre de cet examen, les travailleurs devraient également recevoir des conseils sur la nécessité d’utiliser, d’entretenir et de remplacer les protecteurs auditifs.
L’employeur est tenu de s’assurer que les examens sont effectués :
Lorsqu’on fait appel à un fournisseur de services pour effectuer des examens audiométriques, les exigences ci-dessus doivent être respectées. L’AOANB tient un répertoire consultable pour aider à trouver un fournisseur de services.
L’employeur doit s’assurer qu’un technicien en audiométrie compétent est choisi pour fournir les services suivants :
L’employeur doit également s’assurer que les protecteurs auditifs choisis répondent aux exigences de la norme Z94.2-14 (C2024) de la CSA, intitulée « Protecteurs auditifs : Performances, sélection, entretien et utilisation ».
Les examens audiométriques doivent être effectués à l’aide d’un audiomètre conforme aux spécifications de la norme Z107.6:16 (C2020) de la CSA, intitulée « Examens audiométriques pour les programmes de prévention de la perte auditive » ou d’une norme qui assure une protection équivalente ou supérieure. L’étalonnage des audiomètres et de l’équipement connexe est essentiel pour obtenir des résultats fiables et doit être effectué deux fois par an, conformément à la norme Z107.6:16 (C2020) de la CSA, intitulée « Examens audiométriques pour les programmes de prévention de la perte auditive ».
Les résultats seront généralement classés comme normaux ou anormaux. Si les résultats de l’examen d’un travailleur sont normaux, celui-ci n’a pas besoin d’être examiné avant le prochain examen semi-annuel. Si les résultats sont anormaux, le technicien en audiométrie peut demander l’accès aux antécédents médicaux et conseiller au travailleur de consulter un professionnel de la santé qualifié pour des examens supplémentaires.
Les employeurs conservent les dossiers qui se rapportent :
(i) aux examens auditifs de référence et des examens ultérieurs de chaque employé, et les résultats
doivent être :
(ii) à la formation fournie sur les dangers de l’exposition au bruit;
(iii) à l’utilisation convenable des mesures de contrôle et de l’équipement protecteur de l’ouïe;
(iv) aux mesures des niveaux sonores effectuées conformément à l’article 29 du
Règlement général 91-191.
Pour obtenir plus de détails, vous pouvez communiquer avec Travail sécuritaire NB par téléphone au 1 800 999‑9775 (option 2) ou par courriel à l’adresse prevention@ws-ts.nb.ca. Des ressources supplémentaires en matière de santé et de sécurité se trouvent aux adresses suivantes :