Article d’opinion de Richard Blais, vice-président à la Prévention, Travail sécuritaire NB
Alors que les mois froids d’hiver approchent et que nous passons plus de temps à l’intérieur, il faut être particulièrement conscient de ce que nous respirons au travail et à la maison. Le mois de novembre est le Mois de la sensibilisation au cancer du poumon et le Mois de la sensibilisation au radon. Il s’agit d’un bon rappel qu’une menace invisible, soit le radon, pourrait se trouver dans de nombreux lieux de travail néo-brunswickois.
Le radon est un gaz radioactif qui existe à l’état naturel et qui s’infiltre dans le sol pour pénétrer dans les édifices. Il est inodore, sans goût et invisible. L’exposition à long terme à des concentrations élevées de radon est une principale cause du cancer du poumon chez les non-fumeurs au Canada. En fait, le cancer du poumon lié au radon coûte la vie à plus de 3 000 Canadiens chaque année.
Nous associons souvent le radon aux maisons, mais les lieux de travail n’échappent pas au danger. Les bâtiments qui ont un contact direct avec le sol, comme les immeubles à bureaux, les entrepôts et même les écoles, peuvent tous piéger le radon. Au Nouveau-Brunswick, la concentration de radon dépasse les lignes directrices de Santé Canada dans près d’un quart des maisons.
La seule façon de savoir s’il y a un niveau dangereux de radon à votre lieu de travail est d’effectuer des tests de dépistage. Le niveau de radon peut varier d’un jour à l’autre et d’une saison à l’autre. Il est souvent plus élevé l’hiver, lorsque les bâtiments sont bien scellés contre le froid, pour ainsi piéger plus de gaz à l’intérieur. Voilà pourquoi le mois de novembre est l’occasion idéale de commencer à mesurer la concentration de radon à la maison et au lieu de travail.
Il est facile et peu coûteux de mesurer la concentration de radon, et il y a différentes façons de le faire. Il y a beaucoup de nouveaux détecteurs de radon numériques sur le marché qui permettent une première lecture en quelques minutes ou quelques heures. Cependant, étant donné que les niveaux de radon fluctuent naturellement, il est très important d’effectuer des mesures sur une période de trois mois pour obtenir une moyenne annuelle exacte. Les tests de dépistage sont un investissement peu coûteux qui peuvent prévenir les risques liés à l’exposition à long terme.
L’équipe chargée de la prévention de Travail sécuritaire NB est engagée à améliorer la sécurité aux lieux de travail dans l’ensemble de la province. Cela comprend la sensibilisation aux risques que posent les dangers environnementaux comme le radon. Nous travaillons avec des entreprises pour assurer que leurs employés sont protégés contre les risques de maladies professionnelles et de blessures subies au travail. L’exposition au radon n’est pas une exception.
Si vous dirigez ou appartenez une entreprise, c’est le temps d’agir. En mesurant la concentration de radon, et au besoin, en prenant les mesures correctives comme améliorer la ventilation ou sceller les points d’entrée, vous pouvez assurer un lieu de travail plus sain pour vos employés. S’il y a quelques années depuis vos derniers tests de dépistage, cela vaut la peine d’en effectuer d’autres. Des changements au bâtiment, comme des rénovations, ou même des déplacements dans le milieu environnant peuvent avoir un effet sur le niveau de radon.
Le rôle de Travail sécuritaire NB est d’assurer la santé et la sécurité des travailleurs néo-brunswickois. La simple mesure d’effectuer des tests de dépistage du radon à votre lieu de travail est conforme à notre but partagé de prévenir les maladies avant qu’elles ne surviennent. Profitons du Mois de la sensibilisation au radon pour rendre tous les lieux de travail plus sains, plus sécuritaires et sans radon. Ensemble, nous faisons du Nouveau-Brunswick l’endroit le plus sécuritaire où travailler.
Richard Blais
Vice-président à la Prévention, Travail sécuritaire NB
Richard Blais est vice-président à la Prévention de Travail sécuritaire NB. Il mène une équipe dévouée à améliorer la sécurité au travail, et à prévenir les maladies professionnelles et les blessures subies au travail. Il est titulaire d’un baccalauréat spécialisée en chimie et d’une maîtrise en hygiène du travail, et a plus de 40 années d’expérience. Il est agréé en tant qu’hygiéniste du travail auprès de l’American Board of Industrial Hygienists et du Conseil canadien d’agrément des hygiénistes du travail. Il est entré en fonctions à Travail sécuritaire NB en 1996. Il a occupé divers postes de direction. Il se consacre à promouvoir des lieux de travail plus sécuritaires dans l’ensemble du Nouveau-Brunswick.